17 et 18 février 2011 Viva el Tango a Buenos Aires

22/02/2011 01:06

Déjà 2 jours de passés, j'ai l'impression d'avoir une semaine à mon actif… Du kilométrage en masse avec les paysages, les odeurs et tout le reste. Buenos Aires est une très belle ville en architecture mais avec zero urbanisme. Les gens y sont très sympathiques et les hommes nous regardent avec passion (pas désagréable du tout d’ailleurs).

Voyons, par quoi commencer… Au levée vers 9h15 hier le 17 février, petit déj. (inclus avec la chambre $207 CAN pour 3 nuits pour 2). L’hôtel est d’ailleurs une belle surprise, rien d’extravagant mais, pour le prix, c’est rustique (l’ascenseur est en grillage de fer forgé avec des portes qu’on ouvre à la main) mais propre et confortable. Nous sommes situées dans un quartier correct, sur l’Avenida de Mayo tout près de Plaza del congresso. Nous quittons la chambre pour une excursion vers le puerto Madero afin de voir le Puente de la Mujer (pont construit en 2001 – la forme rappelle un couple dansant le Tango) mais avant, un saut à la banque Patagona question de changer quelques $$$ en Pesos (environ 4Pesos pour $1US). Nous passons par la Plaza De Mayo qui s’ouvre sur la Casa Rosada (maison du président d’où d’ailleurs la célèbre Évita a fait plusieurs discours …

Nous descendons ensuite vers le port croisant une manifestation super organisée par la CCC (groupe revendiquant de meilleures conditions sociales). Quelle chaleur il fait, 35° sous un soleil magnifique, nous profitons de l’occasion pour entrer dans le Museo Del Pueblo pour une bouffée de clim. et, quelle chance, une exposition sur Évita Perón est en cours. Nous poursuivons vers l’Obélisque pour aboutir au port. Nous prenons un tas d’infos au kiosque d’information touristique pour notre prochaine étape : Mendoza. Après avoir discuté autant avec le préposé, la soif nous prend et nous arrêtons au Spell Cafe pour une Isenbeck Dark bien glacée et une excellente pizza à l’italienne. En remontant, nous croisons le célèbre Luna Park, construit en 1935, stade de boxe initialement mais devenu salle de concert pouvant accueillir 15 000 personnes.

Direction métro pour vivre notre 1^ère expérience de transport en commun. Il faut dire que le métro date de 1913, il existe encore quelques wagons d’origine en bois que nous pourrons essayer sur la ligne de retour- la ligne «A» sous l'av. de Mayo… destination Retiro où nous pourrons acheter nos billets de bus pour Mendoza. 13 heures d’autobus mais attention, en première classe : Sièges qui se couchent complètement, télé individuelle, vitres panoramiques, drinks, souper chaud et petit déj…. Quelle vie plate et ennuyante non ? Et ce beau voyage pour moins de 100$pp et nous avons même pu réserver les 2 premiers sièges du deuxième étage panoramique!!!

Au retour vers l’hôtel, nous arrêtons au Palacio Barolo d’où, au 14^e étage, une vue imprenable sur la ville nous est promis. La surprise est l’architecture extraordinaire de cet édifice conçu par un Architecte italien qui s’est inspiré, en 1923, de la divine comédie de Dante. Cet édifice fût le plus haut de la ville jusqu’en 1935.

Tout en haut, se trouve une boutique de Tango....Il n’en faut pas plus pour me charmer ! J’achète un pantalon de Tango noir (fabriqué sur place par un passionné de cette danse) pour notre soirée prévue à la Milonga ! Le charmant proprio nous invite d’ailleurs à venir le rejoindre à la Milonga Niño Bien, invitation que nous retenons.

Retour à la chambre, le temps de se faire une beauté avant de souper et poursuivre la soirée au son du tango. Je dois dire qu’ici, il n’y a pas de presse, pas l’ombre d’un bedon affamé avant 21h30 dans les restos et les boîtes de nuits s’activent davantage vers 23h00 et ce, jusqu’aux petites heures du mat. (parfois même jusqu’à 6h00 –pas surprenant que la ville dorme toujours à 10h00 le matin et qu’elle fait un roupillon entre 13h00 et 15h00).

Après une douche bien méritée, notre premier souper de grillade typiquement argentaise au Chiquilin. J’y ai dégusté un délicieux Bife de Lomo (filet mignon : 71 pesos= moins de 18$CDN) accompagné d’une bouteille de Malbec Norton DOC (63 pesos). Mmmmmm j’entends déjà les hommes de la famille qui sont vert de jalousie. Nous prenons un taxi (moins cher que le bus à Mtl!!!) vers la Milonga Niño Bien pendant que Sophie m’explique les rudiments du «cabezaso»: genre de convention gestuelle par laquelle les hommes suggèrent à la femme d’un sourcil inquisiteur une invitation à la danse – si la femme s’incline, elle soutient son regard, pour décliner, elle évite de le regarder. Connaissant mon regard naturellement un tantinet intense et mes talents pour la danse en général, Sophie me suggère gentiment de ne pas quitter le sol des yeux !!! J’ai donc adhéré à cette idée.

Aussi, généralement, lorsqu’un homme vous invite à danser, c’est pour une série de 4 danses hors, si un homme est incertain de son choix, il ne vous invitera qu’à la 4^e – pas très flatteur mais bon, ça a le mérite d’être clair ! Malgré mes efforts de respecter la convention, un courageux (ou désespéré comme me l’a fait remarquer Sophie) m’a tout de même invité sans regard ni rien, il est apparu devant moi et m’a demandé : ’’NO SE BAILAR’’ lui dis-je, j’avais quand même retenue le plan B de Sophie si jamais il y avait un téméraire dans la place !

Somme toute, une soirée superbe pour 25 pesos l’entrée et 23 pesos la bière de 750ml… Retour à l’hôtel vers 3h30 du mat…

Ciao - au dodo