22 - 23 février 2011- Mendoza

11/03/2011 23:42

22 février 2011

Éveil à 7h00 (l'alarme de mon i-phone n’a pas fonctionné), préparatif pour l’Aconcagua, nous quittons à 8h15 pour une journée d’environ 400 km. Il fait un temps magnifique, gros soleil et chaleur. Plus nous avançons plus le paysage qui défile est à couper le souffle. Le chemin panoramique passe par le nord, Villavicencio, siège de la source des Andes dont nous buvons l’eau embouteillé chaque jour. Sinueux et en terre battue, bonjour les nids de poule. Ce n’est pas la route qu’utilise les bus touristiques ou même la plupart des touristes, par conséquent, elle est pratiquement désertique, nous ne croisons que très peu de voitures (3 ou 4 pour toute la durée de l’ascension). Aussi, plus nous montons moins il y a de l’oxygène, nous le ressentons mais pas de malaise, nous ne monterons pas assez haut pour cela. Nous montons donc jusqu’au col d’Uspallata, route transcendante qui relie l’Argentine au Chili, un « pit stop » au Puente Del Inca, un pont naturel de couleur jaune presqu’irréelle créée par les sources chaudes et sulfureuses qui coulent sous son arche.

De là, remontons jusqu’au point de vue sur l’Aconcagua « la sentinelle de pierre » même s’il paraît tout près de par sa stature imposante, il se trouve encore à plus de 45 km de la route – nous avons contenu notre enthousiasme et donc pas entrepris son ascension à pied ! Sur le chemin, divers animaux défilent : Chevaux sauvages, une bande de vigognes ou guanacos (petit cousin du lama), un renard gris de Patagonie, un nandou (petite autruche toutefois en captivité celle-là) et des mulets.

En redescendant, par le sud, route pavée moins spectaculaire mais tout même plus attrayante que le Mont-Royal. Chemin faisant, nous décidons de nous arrêter aux sources thermales de Cacheuta (celles que nous n’avons pu nous rendre à notre arrivée à Mendoza). Nous croisons un lac magnifique couleur bleu/vert presque fluo, aucune idée de quel cours d’eau il s’agit, il n’apparaît sur aucune nos cartes… N’apercevant pas l’ombre d’une station de sources thermales, nous arrêtons nous renseigner à un agent de sécurité d’une bodega sur la route dans la ville de Lujàn. Il explique tant bien que mal à l’oreille attentive de Sophie, l’itinéraire pour nous y rendre (nous étions passés tout droit). À la question : Pourquoi n’y a-t-il pas plus de panneaux de signalisations ? On nous répond qu’il y en a mais les gens les volent ?? Et à la question pourquoi ? Pour mal faire ???

Nous poursuivons notre route, il est maintenant plus de 16h30 et le site ferme à 18h00. Nous retrouvant une fois de plus égarés, nous arrêtons un passant pour nous informer. Il nous indique, toujours à l’oreille éveillée de Sophie, la suite… On ne trouve toujours pas (sans doute des panneaux volés encore). Après 45 minutes de promenade sur environ 10 km de route, nous arrivons enfin. Ouf ! Rien de bien impressionnant en ce qui me concerne, plusieurs bains d’eau chaude et tiède en plateaux se chevauchent réfugiant une multitude de baigneurs de tout acabit. Pour sa part, Sophie se sentait chez elle, elle a fait la lazy river les yeux fermés en pensant, un brin nostalgique, à un balneario dominicain qu’elle fréquentait jadis dans sa République bien aimée.

Retour à l’hôtel ver 19h00, souper au resto Athena sur la rue piétonnière sarmiento peatonal (la Duluth de Mendoza). 1^ère bouffe décevante mais j’y survivrai, j’ai des réserves des derniers jours après tout…

23 février 2011

Debout à 8h15 (mon cell. ne s’habitue toujours pas à l’Argentine ou peut-être s’accoutume-t-il trop vite !), préparatifs pour rendre la voiture chez Budget, changer quelques devises et bye bye Mendoza, départ pour Puerto Madryn dans le nord de la Patagonie. Petit déj. à l’hôtel d’à côté pendant que Sophie va fouiner au marché. Surprise, notre voiture, stationnée sur le trottoir tel qu’il en est coutume ici, se trouve coincée entre un arbre et un autre véhicule stationné derrière !!! Le gentilhomme, accoté sur la voiture faisant barrière, signifie à Sophie son mécontentement face à notre « infraction » car nous sommes devant l’hôtel voisin… à 5 mètre d’où nous étions la veille. Après avoir tenté de nous effrayer un peu en disant qu’il ne savait pas à qui appartenait le véhicule, il le déplaça 5 minutes plus tard, libérant notre Chevrelet de sa cage ! 2 jours et 490 km plus tard, il nous en coûte environ $100 plus une dizaine de dollars pour les 90 km excédentaires (200km par jour sont inclus). Prête pour le long voyage de 24 hres en bus. Nous prendrons l’Andesmar cette fois et en classe semi cama (demi class) car aucun bus Cata 1^ère classe ne se rend jusque là. Nous n’avons pas non plus le 1^er siège à l’étage mais sommes plutôt au RC avec l’air climatisé intermittent (elle part au max et s’arrête complètement en alternance – on gèle, on crève…), condensation dans la fenêtre mais je dois dire que les siège sont très confortable et se couchent à moitié. Nous traversons des km et des km de plaine aride, il fait soleil sur notre droite, il pleut sur notre gauche, il fait orage au loin et je me demande quel temps il fait devant (peut-être neige-t-il qui sait) !

Un dîner nous est servi suivi d'une collation quelques heures plus tard et le souper en début de soirée. Des films nous serons également servis: The last Kiss, Knight and Days, Red et le Choix de ma Soeur.

Nous arrêtons environ toutes les 4 heures. Chemin faisant, la police a interrompu notre sommeil à 4 reprises afin de vérifier notre bagage à l'aide de chiens renifleurs - il semblerait finalement que nos bobettes sales n'aient rien d'attrayant pour ces maîtres chiens ! Un jeune couple fût toutefois invité à sortir et, eux, ont eu le droit à la total mais rien de concluant, seulement un retard sur l'itinéraire, après tout, ce n'est pas une heure de plus qui fera la différence, nos fesses sont à leur plus large "anyway"!

Demain est un autre jour...